Che senso ha parlare di questione mediterranea e di alternativa mediterranea?
Forum di discussione

a cura di Renata Pepicelli

Nowadays the Mediterranean tends to be a prisoner of a static image that impedes a careful analysis of its complex and manifold reality. Such discourse ends up creating arguments which either idealize the region, a-historically understood as the cradle of three great civilizations, as the land of olives, grapes and grain, or, on the opposite end, conceives of it as a barriers between clashing cultures, as swamp of which has emerged some of the most important security challenges of and threats to the west (unstoppable migration flows, terrorism, illegal trafficking and wars). Already in the early 1990s Predrag Matvejevic in his Breviary (Milano, Garzanti, 1991) questioned and denounced how the discourse on the Mediterranean suffered from the same Manichean rhetoric it described: sun and sea, young women mature at an early age and widows wrapped in black; pomp and misery.

The events of the last decade (outbreak of the second intifada and Israeli repression, 9-11, third Gulf war, terrorist attacks in Madrid, London and Casablanca, Israeli attacks on Lebanon and Gaza) have contributed to darken the picture of a dangerous frontier from which one is better off by staying away from it. Such vision has paved the way to national and international policies in relation to the region, as one can see from the toughening of migration policies and the reinforced measures to tackle international Islamic terrorism. In such a situation, projects aiming dialogue between the two shores - and in primis the Euro-Mediterranean partnership - are on hold despite the French attempts to revive them and to launch a new Union of the Mediterranean. Thus, the Mediterranean is increasingly seen as a dividing line between East and West, North and South, or as a buffer zone between various civilizations which are meant, sooner or later, to clash with one another, along the all-too popular thesis of Samuel Huntington (The Clash of Civilization and the Remaking of World Order, New York, Simon & Schuster, 1996). In this context, the image of the 'other' as the adversary (when not outright enemy) takes the upper hand. One therefore tends to forget about how culturally intertwined the whole region is, how important are common historical experiences and the many mutual interests tying the various parts of the Mediterranean together. Both on the northern and southern shores prevails a feeling of fear, making it always more difficult to encounter and to dialogue between the two shores.

In Europe, analyses on the Mediterranean are often limited to discuss the spread of radical Islam and its most repressive forms. As a result, reformist movements fighting for more democratic participation, grassroots social associations, women' struggles receive quick attention. Other elements are also 'victims' of this tendency to oversimplify, in particular evidences of pluralism from the Arab world and of the diversity of the answers suggested there in the last years to confront both its own internal problems and those provoked globally by liberalism and from an increasengly aggressive military logic.

It is therefore more and more important to ask the central question that Danilo Zolo asks: why do we need to speak of the Mediterranean question? and more precisely: why do we need to speak of a Mediterranean alternative? The following texts, here in a shortened version than those originally published in the volume edited on this precise topic by Danilo Zolo e Franco Cassano, L'Alternativa mediterranea Milano, Feltrinelli, 2007) try to give some elements of answer by showing the diversity and complexity of the issues at stake nowadays in the region. These are some answers but thez certainly invite other points of views and a debate is most needed. With this online forum we would like to offer the chance to expose different thoughts on these topics. Those who are interested in taking part in this forum are invited to submit short texts (no more than 2 pages) via email to: renata.pepicelli@gmail.com.

La Méditerranée se trouve aujourd'hui prisonnière d'une image statique qui la soustrait à une analyse attentive de sa réalité, complexe et multiple. Le discours finit par se figer ou sur des positions qui idéalisent la région (souvent comprise d'une manière a-historique) comme le berceau de trois grandes civilisations, de la région de l'olivier, ou du raisin, ou alors, au contraire qui la considère comme une véritable barrière entre des cultures en conflit, ou d'un marais duquel proviennent les principales menaces sécuritaires pour l'Occident (vagues migratoires incessantes, terrorisme, trafic criminel, guerres). Predrag Matvejevic, dans son Bréviaire méditerranéen (Payot 1995) mettait en garde contre ce risque, dénonçant ainsi le fait que les discours sur la Méditerranée souffraient de la même rhétorique: le soleil et la mer, les jeunes filles précocement matures et les veuves habillées de noir; le luxe et la misère.

Les événements de ces dernières années (deuxième intifada et répression israélienne, 11 septembre, troisième guerre du Golfe, attentats de Madrid, Londres et Casablanca, opérations militaires israéliennes contre le Liban et contre Gaza) ont contribué à renforcer l'image d'une frontière dangereuse pour laquelle il devient impérieux de garder une certaine distance. Ces visions ont trouvé un écho dans les politiques nationales et internationales en relation avec la région, comme peuvent en témoigner les tours de vis effectués dans de nombreux pays européens en terme de contrôle migratoire et l'augmentation des mesures de lutte contre le terrorisme de matrice islamique. Devant une telle situation, les projets de dialogues entre les deux rives - in primis le partenariat euro-méditerranéen - se trouvent comme figés, malgré l'initiative du gouvernement français de relancer le processus d'une Union pour la Méditerranée en juillet dernier. La Méditerranée est toujours plus perçue comme une ligne de partition est-ouest, nord-sud, ou comme la zone tampon entre des civilisations dont le destin serait de s'affronter selon les lignes de clivage culturel (comme le théorisait Samuel Huntington dans son trop célèbre Clash of Civilizations). Dans ce contexte, l'image de l'Autre se renforce comme celle de l'ennemi, effaçant ainsi la proximité culturelle, les liens historiques communs et les intérêts réciproques. Aussi bien au nord qu'au sud, un sentiment de peur prend le dessus, rendant ainsi toujours plus difficile et improbable la rencontre et le dialogue entre les deux rives.

En Europe, les analyses sur la Méditerranée se limitent trop souvent à souligner l'avance du radicalisme islamique et de ses expressions les plus obscures et répressives. Les mouvements luttant pour la réforme démocratique et pluraliste et actifs dans le monde musulman, le dynamisme des activistes de la base, la bataille des femmes y trouvent, eux, peu de place. En outre les preuves de la pluralité de points de vue dans le monde arabe sont souvent passées sous silence, cachant ainsi la richesse des réponses émanant de ce monde qui fait face à ses propres problèmes politiques internes et aussi à ceux posés par le défi global du libéralisme et par des logiques militaires toujours plus agressives.

Dans ces circonstances, il apparaît donc toujours plus important de chercher des réponses à la demande qui se pose et que nous pose Danilo Zolo: pourquoi parler d'une 'question méditerranéenne'? et à plus forte raison: quel sens a la proposition d'une 'alternative méditerranéenne'? Les textes publiés ci-dessous, qui reprennent de manière succincte les thèses développées dans le volume collectif dirigé par Danilo Zolo et Franco Cassano sour ce même titre (L'Alternativa mediterranea, Milano, Feltrinelli, 2007) essaient d'offrir une réponse tout en montrant la complexité et les ressources que l'on peut trouver dans la Méditerranée. Mais de cette ébauche de réponses naît le besoin d'élargir le débat et d'inviter d'autres voix à cette important discussion. Le but de ce forum est donc d'offrir un espace d'échanges, de critiques voire de polémiques, ouvert à qui le voudra sur les thèmes délinéés ci-dessus et dans les quatre contributions qui suivent. Les contributions, qui ne dépasseront pas la longueur de deux pages, doivent être envoyés à l'adresse courriel: renata.pepicelli@gmail.com.

Il Mediterraneo si ritrova oggi imprigionato in un'immagine statica che lo sottrae ad un'analisi attenta della sua realtà, complessa e molteplice. Il discorso finisce per polarizzarsi o su posizioni che idealizzano la regione, intesa a-storicamente come culla delle tre grandi civiltà, terra dell'olivo, dell'uva, del grano, o al contrario come barriera tra culture in conflitto, palude da cui provengono i principali rischi per la sicurezza e la stabilità dell'Occidente (flussi migratori sconsiderati, terrorismo, traffici criminali, guerre). Già negli anni novanta Predrag Matvejevic nel suo Breviario (Milano, Garzanti, 1991) metteva in guardia da questo rischio, denunciando che il discorso sul Mediterraneo soffriva della sua stessa retorica: il sole e il mare, le ragazze precocemente maturate e le vedove avvolte nel nero; lo sfarzo e la miseria.

Gli avvenimenti degli ultimi anni (scoppio della seconda Intifada, repressione israeliana, 11 settembre, terza guerra del Golfo, attentati di Madrid, Londra, Casablanca, invasione israeliana del Libano, attacco israeliano di Gaza), hanno rafforzato l'immagine di una frontiera pericolosa e da tenere a debita distanza. Tale visione ha trovato eco nelle politiche nazionali e internazionali destinate all'area, come dimostrano il rafforzamento delle misure di sicurezza interna ed esterna, il restringimento delle politiche migratorie e l'accrescimento delle politiche di contrasto del terrorismo di matrice islamica. Di fronte a questa situazione, i progetti di dialogo tra le due rive - in primis il partenariato euromediterraneo - si trovano in uno stato di stallo, nonostante la recente iniziativa del governo francese di rilanciare il dialogo tra le due rive. Il Mediterraneo è sempre più visto come la linea di frontiera tra est e ovest, nord e sud, un'area limite su cui si fronteggerebbero civiltà destinate, secondo la teoria di Samuel Huntington (The Clash of Civilization and the Remaking of World Order, New York, Simon & Schuster, 1996; trad. it. Lo scontro delle civiltà e il nuovo ordine mondiale, Milano, Garzanti, 1997), necessariamente a scontrarsi. In questo contesto l'immagine dell'altro quale avversario diretto si rafforza, e si perdono di vista la prossimità culturale, i comuni legami storici, gli interessi reciproci. Sulla riva nord come su quella sud un sentimento di paura si va affermando, rendendo sempre più difficile l'incontro e il dialogo tra le due sponde.

In Europa le analisi sul Mediterraneo si limitano troppo spesso a sottolineare l'avanzare del radicalismo islamico e delle forme più repressive dell'islam. I movimenti di riforma in chiave democratica che attraversano il mondo musulmano, il dinamismo dell'associazionismo di base, le battaglie delle donne, trovano poco spazio. Inoltre vengono lasciati del tutto in ombra gli aspetti che mostrerebbero la pluralità del mondo arabo, la ricchezza di risposte che esso sta producendo in questi anni per far fronte ai suoi problemi interni e a quelli globali posti dal liberismo e da una sempre più aggressiva logica militare.

Di fronte a un tal stato di cose assume sempre maggiore importanza rispondere alla domanda che si pone e ci pone Danilo Zolo: che senso ha parlare di questione mediterranea? E ancor più: che senso ha parlare di alternativa mediterranea? Gli interventi pubblicati qui di seguito, e già annunciati in forma più estesa nel volume curato da Danilo Zolo e Franco Cassano, L'Alternativa mediterranea (Milano, Feltrinelli, 2007), provano a dare una risposta mostrando la complessità e le risorse che ci sono oggi nel Mediterraneo. Ma nel momento stesso in cui offrono una risposta sollecitano un allargamento del dibattito, invitando altri ad esprimersi sull'argomento. Con questo forum si vuole pertanto offrire uno spazio di discussione che permetta a studiosi e ricercatori di esprimersi su questi temi. Coloro che intendono partecipare al dibattito sono invitati a inviare il proprio contributo, di lunghezza non superiore alle 10 cartelle, all'indirizzo renata.pepicelli@gmail.com.

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