Pensare il Mediterraneo

a cura di Franco Cassano e Renata Pepicelli

Redazione: Benoît Challand

The very name of the Medi(-)terranean points in a normative direction: it is a sea that is located and mediates between lands. It both demarcates and unites, connecting diverse continents and religions - something it has done for millennia, often through conflicts and invasions driven by the desire to convert "the other" to the one true faith or superior civilisation. Today there is a hope that the Mediterranean will be able to transform this past into an advantage, a prospect of coexistence arising from the ancient proximity that enabled different peoples to meet, become acquainted, and mix with one another.

The Mediterranean is a sea against all fundamentalisms, be they of continents, religions or civilisations. The peace it must help to build will be complex: a peace among equals, among different civilisations, none of which seeks to assimilate or absorb the other into itself. Its shores dilute purity and integrity, for they have always connected one people with another. The meeting point can only be the abandonment of all religious fundamentalisms, but also and above all of the fundamentalism of markets and economics now governing Western movements and powers. To find a new path forward, setting in motion new versions of cultural traditions that are not based on "allergic reaction" but on people listening to one another, on respect, on the pleasure of learning: this is the task that the Mediterranean has entrusted to the peoples on all of its shores.

La Méditerranée porte dans son nom même une indication. Une mer Méditerranéenne est une mer entre les terres et qui donc peut opérer une médiation entre les terres. Elle distingue, mais en même temps elle unit, parce qu'elle met en relation de continents et de religions différents. Elle le fait depuis de milliers d'années, souvent en passant par des conflits ou des invasions qui ont été fondés sur la volonté de convertir l'autre à la vraie foi ou à une civilisation supérieure. Aujourd'hui, la Méditerranée propose de faire de ce passé un grand avantage, de transformer dans une perspective politique de cohabitation l'ancien voisinage qui a permis aux hommes et aux femmes de se rencontrer, de se connaître et de se mélanger les uns avec les autres.

La Méditerranée est une mer contre tous les fondamentalismes: le fondamentalisme des continents, des religions et des civilisations. La paix que la Méditerranée doit essayer de construire est une paix complexe, puisqu'il s'agit d'une paix entre pairs, entre des civilisations différentes dont l'une ne prétend pas d'assimiler l'autre, ni de l'absorber ou de la rendre conforme. Les rivages de la Méditerranée brisent l'intégrité et la pureté, car depuis toujours elles favorisent les contacts. La rencontre peut se faire seulement en renonçant au fondamentalisme religieux, tout comme au fondamentalisme du marché et de l'économie qui gouverne les mouvements et les puissances occidentales. Elaborer un nouvelle voie, favoriser de nouvelles versions des traditions culturelles, qui ne soient pas basées sur la réaction contre l'autre, mais qui se fondent plutôt sur l'écoute de l'autre, sur le respect, sur le goût d'apprendre: c'est la tache que la Méditerranée confie à la pensée et aux hommes et femmes des deux rivages.

Il Mediterraneo porta già dentro il suo nome un'indicazione normativa. Un mare Medi-terraneo è una mare tra le terre, che media le terre. Esso distingue, ma unisce, perché mette in contatto continenti e religioni diverse, anzi ha iniziato a farlo da millenni, spesso attraverso conflitti o invasioni, fondati sulla pretesa di convertire l'altro alla vera fede o alla civiltà superiore. Oggi esso propone di rovesciare questo passato in un grande vantaggio, di trasformare in una prospettiva politica di convivenza quell'antica contiguità che ha condotto gli uomini ad incontrarsi, conoscersi e mescolarsi.

Il Mediterraneo è un mare contro tutti i fondamentalismi, contro quello dei continenti, quello delle religioni e quello delle civiltà. La pace che esso deve provare a costruire è una pace complessa, perché è una pace tra pari, tra civiltà diverse, nessuna delle quali pretende di assimilare l'altra, di assorbirla e ridurla a se stessa. Le sue rive stemperano l'integrità e la purezza perché mettono da sempre in contatto con l'altro. Il punto d'incontro non può che essere nella rinunzia al fondamentalismo religioso, ma anche e in primo luogo a quel fondamentalismo del mercato e dell'economia, che governa i movimenti e le potenze dell'Occidente. Elaborare una via nuova, mettere in moto nuove versioni delle tradizioni culturali non fondate sulla reazione allergica, ma sull'ascolto dell'altro, sul rispetto, sul gusto di apprendere, questo è il compito che il Mediterraneo consegna al pensiero e agli uomini dell'una e dell'altra sponda.

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